07 mayo 2007

sarkozy y la nube


De vez en cuando, al ir paseando se siente la necesidad de parar y mirar el cielo porque… porque esa nube me recuerda algo. A mi me pasa. Tres o cuatro veces al año me encuentro ante una nube/réplica, ante una copia perfecta de algo que nunca existió, de una nube que pintó Magritte, una enorme mole de piedra suspendida en el aire.

Anoche otra vez, pero sin salir de casa, incluso sin llegar a mirar por la ventana. Sucedió mientras escuchaba el discurso de Sarkozy tras su elección como Presidente de la República.

Hay algo que pesa sobre Francia. De Gaulle supo ponerle nombre “grandeur” / grandeza, una emoción que sirvió para vertebrar a un país (derrotado por el ejército nazi y dividido durante la Segunda Guerra Mundial), una idea que ha permanecido viva durante décadas mientras el tiempo se encargaba de hacerla vieja.

El discurso de la grandeza siempre ha sido identitario, un discurso más cercano al nacionalismo que a los valores patrióticos. Es una emoción que siempre fue capaz de aglutinar a la derecha gala y que Sarkozy ha sabido actualizar para esta campaña electoral.

Pero es también un discurso ante el que la izquierda francesa sigue sin encontrar antídoto. Tan es así, que la solución de Mitterrand consistió en adoptarla como algo suyo, personalmente suyo.

Ségolène Royal se acercó a la solución, pero le faltó valentía para asumir completamente que frente a un discurso de identidad lo mejor que puede ofrecerse es un discurso de derechos. Lo mejor tácticamente (para ganar unas elecciones), pero también lo mejor estratégicamente (como proyecto político de democratización y modernización de todo un país).

Ojala me equivoqué. Ojala la elección de Sarkozy no acabe acercando la caída de esa enorme nube de piedra sobre Francia. También los sueños, incluidos los de grandeza, tienen fecha de caducidad.
Post dedicado a J.W.
Sarkozy et le nuage
De temps en temps, lorsque je me promène, j'éprouve le besoin de m'arrêter et de regarder le ciel parce que… parce qu'un nuage me rappelle quelque chose. Ça m'arrive parfois. Trois ou quatre fois par an je vois un nuage-réplique, une copie parfaite de quelque chose qui n'a jamais existé, d'un nuage que Magritte a peint, une énorme masse de pierre suspendue dans l'air.

Hier soir, une fois de plus mais sans sortir de chez moi, sans même regarder par la fenêtre. Ça m'est arrivé pendant que j'écoutais le discours de Sarkozy après son élection comme Président de la République.
Il y a quelque chose qui pèse sur la France. De Gaulle sut le qualifier comme la «grandeur», une émotion qui servit à structurer le pays (vaincu para l'armée nazi et divisé durant la Deuxième Guerre Mondiale), une idée qui s'est maintenue pendant toutes ses décennies, pendant que le temps se chargeait de la vieillir.
Le discours de la grandeur a toujours été identitaire, un discours plus proche du nationalisme que des valeurs patriotiques. C'est une émotion qui a toujours pu rassembler la droite française et que Sarkozy a su mettre à jour pour sa campagne électorale.
Mais c'est aussi un discours auquel la gauche française n'a pas encore trouvé de remède. La solution qu'utilisa Mitterrand fut de la faire sienne, complètement sienne.
Ségolène Royal s'est approchée de la solution mais elle n'a pas eu assez de courage d'assumer complètement que la meilleure chose à faire pour lutter contre un discours d'identité, c'est d'offrir un discours de droits. La meilleure tactique (pour gagner les élections) mais aussi la meilleure stratégie (comme projet politique de démocratisation et de modernisation de tout un pays).
J'espère que j'ai tort. J'espère que l'élection de Sarkozy ne provoque pas la chute de cette grande pierre sur la France. Même les rêves, et même ceux de grandeur, ont une date de péremption.
Post pour J. W.

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